L’exploitation du gravier a marqué durablement l’environnement des alentours. Le premier endroit montignon exploité a laissé son nom à l’espace séparant Sorques de Moret : la Gravine
Sur les centaines d’hectares boisés autour du château de Sorques où rois et empereurs chassaient lors de leur séjour à Fontainebleau, se sont étendues d’immenses carrières d’extraction de sable et de pierres exploitées jusqu’en 1976.
Les nuisances causées par l’exploitation de ces carrières de sable et de pierre sont innombrables. Esthétiques : les paysages sont défigurés par des excavations à ciel ouvert sans végétation. Sonores : engins industriels dont station de criblage et concassage fonctionnant la nuit, convoyeurs qui alimentent les camions circulant du petit matin à tard le soir… Polluantes : la poussière générée donne une impression de saleté et les déchets liés à la production s’entassent.
A Montigny, des exploitations devaient démarrer. Un décret de 1959 publié par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières autorisait à exploiter 35 ha sur 1 km de long sur la rive droite du Loing. Seul était préservée une bande en direction de Marlotte pour protéger les captages d’eau. Plusieurs sociétés se partageaient le secteur.
Les prés de la Trentaine y étaient notés prioritaires et une partie était déjà exploitée.
Une zone future de carrière de 40 ha réservée à l’entreprise Guignon était prévue juste en face de Montigny comme le montre les photos jointes !
Le village a eu la chance d’être préservé grâce à la ténacité obstinée de son maire, Monsieur Brunet et son conseil municipal. Il a été soutenu par les Montignons et une association pluri communale militant plusieurs années pour obtenir les classements de la vallée : préservation d’abord de notre commune en 1973, étendue en 1978 à la vallée de Nemours à Moret puis à la totalité de la région en 2019.
Il existe un pittoresque documentaire télévisé conservé par l’Institut National de l’Audiovisuel.
Le maire de Montigny sur Loing y marque son désaccord sur l’ouverture du chantier au carrier Monsieur Guignon qui défend son entreprise et cite les améliorations déjà apportées.
- Le maire parle des nuisances sonores, esthétiques qui seraient causées par l’ouverture de l’exploitation aux propriétaires de résidences secondaires : « Ces gens là viennent pour se reposer… Les gens s’en iront ».
- « Pour l’opinion, les sabliers sont des gens à abattre.. », dit le carrier.
- Un chauffeur à son volant : « Sept ou huit camions roulent jour et nuit.. » sur la D 40.
- Voix off « Peut-on fermer les yeux sur le tapis roulant que l’entreprise a l’intention d’utiliser pour transporter au-dessus du Loing et du chemin départemental 58, les graviers et le sable et ce au milieu de la zone résidentielle qui fait le charme du village »..
- Le carrier : « Nous sommes amenés à construire ce tapis roulant pour éviter le passage des camions que vous interdisez à travers le village ».